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Democratic Republic of the Congo: Plan de mise en œuvre humanitaire (HIP) Région des Grands Lacs (ECHO/WWD/BUD/2017/01000) Dernière mise à jour : 17/11/2016 Version 1

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Source: European Commission's Directorate-General for European Civil Protection and Humanitarian Aid Operations
Country: Burundi, Central African Republic, Congo, Democratic Republic of the Congo, Kenya, Rwanda, South Sudan, United Republic of Tanzania

MONTANT: 32.000.000 EUR

Le plan de mise en œuvre humanitaire (HIP) a été préparé sur la base de la décision de financement ECHO/WWD/BUD/2017/01000 (Décision Globale) et les lignes directrices pour les priorités opérationnelles de l'aide humanitaire (priorités opérationnelles). Le but du HIP et de ses annexes est de servir d'outil de communication pour les partenaires d'ECHO et de les aider dans la préparation de leurs propositions. Les dispositions de la Décision Globale et les conditions générales de la convention avec la Commission européenne priment sur les dispositions de ce document.

Ce HIP pourrait couvrir les interventions dans les pays suivants: République Démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda, Burundi et Tanzanie.

1. CONTEXTE

RDC En dépit de ressources naturelles abondantes, la République démocratique du Congo (RDC) occupe la 176ème place sur 188 du classement mondial établi sur la base de l’indice de développement humain du PNUD , et les indices de vulnérabilité et de crise de ce pays sont très élevés selon Inform3 . Le cadre d’analyse intégré d'ECHO pour la période 2016-2017 relève des besoins humanitaires élevés en RDC. Sur une échelle de 10 (qui représente le risque maximum), la RDC obtient un score de 6.1 sur l'index de risque à l'exposition aux dangers, 7.4 sur la vulnérabilité et 8.1 sur le manque de capacités d'adaptation.

Depuis plus de vingt ans, la RDC est en proie à une crise humanitaire persistante, complexe et multifactorielle, caractérisée par de violents conflits armés sévissant dans plusieurs régions, un très grand nombre de déplacés et de réfugiés, diverses épidémies et épizooties, des catastrophes naturelles, un contexte généralisé de pauvreté et de précarité, des conflits locaux présentant parfois une dimension ethnique/clanique – pour contrôler l’accès aux terres et aux ressources naturelles et pour conquérir le pouvoir politique ou traditionnel – conduisant ainsi à une instabilité politique au niveau local. Il n'y a aucune raison de penser que la situation s'améliorera en 2017. Au contraire, les élections présidentielles prévues en novembre 2016 n'auront pas lieu et l'instabilité politique résultante prolongera le manque d'investissements des autorités nationales et entravera toute transition de l'urgence à une phase de relèvement précoce. Si la situation sécuritaire devait se détériorer, les pays voisins (République du Congo, Angola, Ouganda, Rwanda, Burundi, Zambie et Tanzanie) pourraient recevoir des afflux importants de réfugiés.

La population touchée par la crise est considérée comme extrêmement vulnérable. La RDC est à la huitième place au classement de l'index des États fragiles établi par le Fonds pour la Paix.

La MONUSCO , la mission d'opération de maintien de la paix la plus importante au monde, qui est sous chapitre VII renforcé, est engagé dans des interventions militaires directes pour lutter contre les groupes armés en collaboration avec les FARDC . Toutefois, les relations entre la MONUSCO et la RDC restent tendues, ce qui ne permet pas d'avoir un impact optimal en ce qui concerne la protection des civils.

Actuellement, du Haut-Uele, en passant par le Bas-Uele, l'Ituri et les Kivus jusqu'à l'ex-Katanga6 , quatre groupes armés d'origine étrangère [les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), les Forces démocratiques alliées (ADF) et les Forces Nationales de Libération (FNL)] et une quarantaine de groupes armés locaux, sont actifs et maintiennent l'est de la RDC dans une situation de conflit prolongé, conduisant à des mouvements de population importants et récurrents et des abus de droits humains. Cet état de fait ne favorise pas l'arrivée d'acteurs de développement qui pourraient apporter des résultats durables.

L'opportunité de stabilisation au Nord Kivu (NK) suite au retrait du groupe armé M23 ne s'est pas concrétisée. Les opérations en cours contre les FDLR ont engendré plus d'instabilité et de mouvements de population et il est trop tôt pour déterminer si elles permettront de trouver une solution au problème des FDLR. Pas un seul territoire du Nord Kivu n'est épargné par les conflits et l'insécurité.

Même des zones comme le Rutshuru qui étaient relativement calmes en 2015 ont connu une augmentation de la violence en 2016, y compris des incidents contre les travailleurs humanitaires. Ceci a des effets néfastes sur la capacité des acteurs humanitaires à fournir une assistance et à assurer l'accès des populations dans le besoin aux services de base. Le nombre de déplacés au Nord Kivu est estimé à 678.000 personnes.

Au Sud-Kivu (SK), plusieurs groupes armés restent actifs, avec des combats fréquents soit entre groupes armés (Raia Mutomboki, Maï-Maï Yakutumba, etc.) et les FARDC, soit entre les groupes armés eux-mêmes. Des niveaux élevés de violence affectent toujours la population et les infrastructures dans deux tiers de la province.

Même si au cours des deux dernières années les déplacements ont été moins importants (le nombre de déplacés est estimé à 375.000) et plus courts, leur caractère répétitif augmente sérieusement la vulnérabilité des ménages. Le territoire de Shabunda est aujourd'hui l'un des exemples les plus frappants, parmi d'autres, de cette spirale de violence.

La situation dans l'ex-province du Katanga reste critique en ce qui concerne aussi bien la sécurité que les besoins humanitaires. En plus des déplacements et des conflits causés par l'activisme des Maï-Maï, le conflit ethnique entre les Luba et les Pygmées persiste et s'est étendu dans d'autres zones en 2016. Le nombre de personnes déplacées est estimé à 291.000. Les mouvements de population entraînent de nouveaux déplacements tandis que la capacité de réponse en termes d’assistance reste limitée (services de base). La nature de la violence rend difficile le retour des populations dans leurs villages d'origine sans le soutien des organisations humanitaires.

La situation dans la province de l’Ituri, particulièrement dans l’Irumu, demeure tendue. Le FRPI , principal groupe armé, continue de lutter activement contre les FARDC. Le conflit a un impact direct sur la population en termes de violations des droits humains, de déplacement et d'accès aux services de base, notamment en ce qui concerne la sécurité alimentaire.

En conséquence, les déplacements internes de population civile congolaise continuent et touchent 1,7 millions de personnes . Les déplacés internes et les populations hôtes endurent souvent les abus commis par les groupes et les forces armés opérant dans leurs zones de refuge (travaux forcés, vols, pillages, enrôlements forcés et violences, notamment sexuelles). L’accès à l’eau, aux soins de santé, à la terre (leur moyen de subsistance) et à l’éducation pour les enfants s'avère extrêmement difficile.

Les épidémies (comme la rougeole, la malaria, le choléra, la fièvre jaune et même Ebola en 2014), phénomène récurrent dans l’ensemble du pays, restent un des principaux problèmes et exigent un effort important à long terme de la part des autorités afin d’améliorer sensiblement les structures de santé et la couverture vaccinale. En l’absence de politiques nationales efficaces en place, les activités visant à sauver des vies et à lutter contre les épidémies demeurent essentielles. Avec sept épidémies d'Ebola, une des plus grandes épidémies de rougeole au monde en 2015 avec plus de 50.000 cas, le double de cas de choléra que l'année passée à la même période et plus de 10 millions de cas de malaria par année, la RDC est le pays africain le plus touché en termes absolus par les épidémies. L'exemple le plus récent est l'épidémie actuelle de fièvre jaune, qui requiert la vaccination de plus de 13.500.000 de personnes à Kinshasa et à la frontière avec l'Angola pour stopper la propagation de l'épidémie dans le reste du pays, voire dans la région.


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